La Créativité Pendant le Confinement

La Créativité Pendant le Confinement

visage plein de peinture

Durant le confinement de ces derniers mois, les artistes ont soient continués à produire, comme si de rien n’était, soient été encore plus productif et d’autres ont été très peu créatif, à la limite de la déprime. Alors qu’est-ce qui fait que certains ont été très productifs et d’autres pas du tout ? Les émotions ? La procrastination ? Les doutes ? L’environnement ?

Pour ma part, je suis passée par tous les stades, mais j’ai été plutôt productive et j’ai même réalisé des choses dont je me sentais incapable. Je t’en parle tout de suite.

Mon apprentissage de la peinture

Comme je l’ai dit à plusieurs reprises, je créée depuis l’enfance, je suis passée par des phases moins créatives au fil des années, mais l’envie a toujours été présente. Depuis un an environ, je m’essaie à la peinture, comme pour tout, j’apprends par moi-même, avec mes idées et des tutos trouvés par-ci par-là. Jusqu’à présent, j’essayais de reproduire les peintures vues dans des vidéos explicatives. Mon fonctionnement neuro-atypique, fait que je me concentre en 1er sur les détails et non sur le général. Je pensais que c’était pour tout le monde pareil. Mon œil voit un petit détail, puis y ajoute un autre et encore un, pour au final voir une image dans son entièreté. Donc quand je peins ou dessine, c’est toujours compliqué de faire un croquis d’ensemble et seulement ensuite, développer les éléments. Grâce aux explications d’autres artistes, j’arrive maintenant à comprendre pourquoi j’avais des difficultés pour certaines choses. Ce n’est pas encore simple, mais avec du travail, je commence à y arriver.

Le passage à l’action

peinture dragon

Revenons à cette période de confinement. Le lundi 16 mars 2020, j’apprenais comme tout le monde que j’étais confinée. Je travaille du mardi au samedi, donc jusqu’à présent, je m’adonnais à la pratique artistique le lundi, essentiellement. Les 1ers jours, c’était un peu comme des vacances, on ne savait pas trop combien de temps tout ça allait durer. J’avais commencé un dragon pour mon neveu, j’en ai profité pour le terminer, dehors, au soleil. Puis je me suis amusée sur ma page Facebook. En mettant des photos, des dessins, des petits jeux, en tentant d’être drôle, dans le but de divertir, car je sentais que les gens avaient besoin de ça et moi aussi. Du divertissement, sans prise de tête.

Passé 15 jours, et voyant que le retour ne se ferait pas avant plusieurs semaines, je me suis mise à expérimenter d’autres choses. Je suis plutôt dans le figuratif, là, j’ai essayé des choses plus abstraites, intuitives, sans vraiment réfléchir et je me suis surprise à aimer ça. Je n’étais pas dans le contrôle, pour moi c’est une prouesse. Puis je me suis faite de plus en plus confiance. J’ai fait des peintures que j’aime et d’autres moins. J’ai eu aussi de gros raté, c’est le jeu de l’apprentissage, ma brave dame 🙂 

peinture abstraite

À force de peindre, quasiment tous les jours, forcément, ça s’est ressenti. Je maîtrisais de mieux en mieux mon matériel, je me suis lancée des défis, comme celui de peindre uniquement aux couteaux. C’est une technique que j’avais découverte, il y a plus de 15 ans et j’avais bien accroché. Alors ce n’est pas des couteaux de cuisine, hein, entendons nous bien, même si parfois, j’utilise des ustensiles insolites pour mes peintures, comme une fourchette en plastique comme dans cette vidéo, je parle de couteaux pour la peinture.

Je reviens sur cette notion de confiance. Le fait de pratiquer une activité très souvent, on s’améliore, c’est indéniable et bien plus vite qu’on ne le pense. Alors oui, il y a des doutes, des fails, mais c’est comme ça que l’on apprend. Et ce, dans tous les domaines de la vie. Le talent n’est qu’une petite part, sans passage à l’action, il n’y a pas d’évolution.

La confiance donne des ailes

J’ai tellement pris la confiance, que je me suis filmée. Au début en catimini sur les stories d’Instagram, puis un peu en direct sur ma page Facebook. Les retours étaient tous sympas. L’idée d’une chaîne Youtube me trottait dans la tête depuis longtemps, mais pour y publier quoi ? Et bien, je l’ai créée, sans pression. Je me filme en train de peindre, je fais le montage vidéo, c’est très long, mais j’adore ça (je vois vos regards lubriques ;)), je mets quelques annotations pour expliquer ce que je fais, une petite musique d’ambiance et c’est publié.
Dans ma dernière vidéo, je parle même face caméra (pas longtemps) mais c’est ce que j’appelle une belle sortie de zone de confort. Il n’y a pas longtemps, c’était juste impensable que je me montre sur Youtube. Comme quoi, tout peut arriver.

De la peinture mais pas que

Quand nous avons appris la date déconfinement, bizarrement, mon envie de créer s’est portée sur l’écriture, que j’avais un peu délaissé. Surtout qu’en novembre 2019, je me suis inscrite à une masterclass de Bernard Werber. Je n’avais pas encore ouvert la formation. J’ai donc commencé à la suivre, à écouter les conseils qu’il prodigue et à faire les exercices d’écritures. Les retours ont été positifs et cela m’a vraiment donné envie de m’y remettre. J’ai plusieurs idées de romans de fictions, mais aussi un sur un passage compliqué de ma vie. Un burn-out en novembre 2018. 

Ce que le confinement a apporté à ma créativité est considérable. Rendez-vous compte, j’ai peins environ 7 tableaux, j’en suis à la moitié de la masterclass d’écriture, j’ai créé une chaîne Youtube et publié 4 vidéos. 

J’ai même fait de la pâtisserie, qui est aussi une forme d’art.

Je ne vous raconte pas ça pour me la péter, mais juste pour vous dire que le confinement a eu un effet super positif sur ma créativité (et sur ma santé psy). Je conçois que ce n’est pas évident pour tout le monde, il y a celles et ceux qui ont des enfants à gérer, ou pour qui l’avenir professionnel est incertain. Cela m’a permis de ne pas me sentir totalement inutile durant cette période et de progresser.

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