Le 1er janvier, je me suis lancée un challenge sur le long terme et pour moi, c’est énorme. J’ai la mauvaise habitude de ne pas aller au bout de certaines choses qui me tiennent pourtant à cœur. Ou alors je les reprends plusieurs mois/années plus tard et je dois presque tout recommencer car j’ai changé, ma vision n’est plus la même. La seule chose longue et fastidieuse que j’ai mené au bout et sur plusieurs années, c’est l’écriture de mon 1er roman.
Ce projet 365 me trotte dans la tête depuis un moment.
Qu’est-ce que c’est que ce défi ?
Cela a été propulsé par les photographes, le principe est simple : 1 photo par jour, durant 1 année.
Certains se rajoutent une thématique à suivre toute l’année, ou un style pendant 1 mois, puis un autre le suivant…
Personnellement, j’ai opté pour la “facilité”. Pas de contraintes, si ce n’est que je n’utilise que mon Blackberry pour prendre les photos et les retoucher. Et elles sont en portrait car je les publie sur mon compte Instagram
Mon but n’est pas de faire chaque jour une super belle photo digne du National Geographic, même si franchement, j’en rêverais. Avec ce défi, je veux montrer des choses simples, avec une lumière, une ambiance, un cadrage, une colorimétrie qui interpelle. Ça ne me pose pas de problème de prendre en photo la mousse d’une bière et d’en faire quelque chose d’abstrait ou psychédélique. Comme un beau lever de soleil avec des couleurs éclatantes, je ne m’interdis rien.
Cela fait presque 2 mois que j’ai commencé et j’en tire déjà quelques expériences. Je parlais de “facilité” plus haut, c’était sans compter que je pars de chez moi à 7h45 et que j’y reviens vers 19h. Entre-temps, je n’ai pas été me balader en pleine nature pour trouver ma photo du jour, non, je travaille dans une médiathèque. Je me suis vite rendu compte que ça ne serait pas si facile de trouver un sujet tous les jours, en étant 8h15 au travail, 1h30 dans ma voiture, le reste partagé entre chez moi et dehors. Ça ne me laisse pas beaucoup de marge. Et puis nous sommes en hiver, la nuit est très présente, et où j’habite le soleil ne s’est pas beaucoup montré.
Cette organisation de ma vie actuelle et avec ce projet en tête cela m’a permis d’être beaucoup plus présente. Je m’explique.
Comment je m’y prends ?
Pour trouver des sujets à photographier, il faut que mon œil, mon esprit soient en alerte.
Je regarde beaucoup plus ce qui m’entoure. Et même au travail pendant ma pause “Ha tiens cet escalier, rien d’original, mais il a quand même un côté graphique, oh et si je le mets en noir et blanc ça lui donne de la profondeur”. Et bim la photo du jour est faite.
Ou bien un matin à peine réveillée “tiens notre poêle s’active, quelques petites braises virevoltent, bon, c’est du déjà vu. Ah, mais je peux faire une pose longue” et hop ma photo était faite avant que je ne parte travailler.
Et puis tout simplement lever les yeux quand je suis à l’extérieur et tomber sur une paire de chaussures accrochée après une ligne à haute tension.
Ce ne sont que quelques exemples, mais j’ai appris tout ce mois à voir autre chose que ce qui se présentait devant moi.
Mes 1ers ressentis
Parfois, je ne suis pas du tout inspirée, je suis ennuyée, je dois poster ma photo du jour. Tant pis, même si je ne suis pas complètement satisfaite, je la publie quand même. Demain ou après demain sera mieux. Je pourrais en prendre une parmi celles que je ne n’ai pas publiées, mais non, je m’oblige à prendre une nouvelle photo tous les jours. Cela m’apprend à mieux gérer mon côté “il faut que ça soit nickel pour que je le montre” mais tout ceci est subjectif. Ce qui fera un effet Wahou pour moi, fera peut-être un flop chez une autre personne.
C’est un apprentissage de tous les jours.
Si vous souhaitez suivre ce projet 365, ça se passe en story sur mon compte Instagram @anneso_artypique et à la Une vous pouvez retrouver les photos publiées du mois.
En ce moment je participe au Défi briques, lancé par Killian Talin qui a créé Inspiration créative et Valentin Decker de Sauce Writing, et je poste en plus mes photos de ce projet 365 sur mon feed Instagram
Au début du mois suivant, je fais voter mon audience, pour qu’elle détermine la photo du mois passé.
La gagnante du mois de janvier est celle d’un bistrot vintage.
